dimanche 19 janvier 2014

Rhône : nouvelle tentative de suicide d'une employée chez Sanofi

Deux décès ont endeuillé le site Sanofi de Neuville-sur-Saône cette année.


 Deux décès ont endeuillé le site Sanofi de Neuville-sur-Saône cette année.

Photo : AF

source : Métronews  du 22/12/2013

La victime, qui venait d'arriver sur le site de Marcy-l'Etoile, devrait s'en sortir. En 2013, deux salariés avaient mis fin à leur jours, cette fois sur le site de Neuville-sur-Saône.

Une tragique loi des séries. Le 10 janvier dernier, un salarié du site du groupe pharmaceutiqueSanofi de Neuville-sur-Saône, près de Lyon, avait tenté de se suicider dans un des laboratoires en ingurgitant du cyanure. Agé d’une quarantaine d’années, il était décédé quelques jours plus tard.
Le 10 décembre cette fois, un pompier qui travaillait sur le même site mettait également fin à ses jours. Jeudi dernier, enfin, une employée d’une cinquantaine d’années a tenté d’en finir, cette fois sur le site de Marcy-l’Etoile. Cette femme avait rejoint ce site après avoir travaillé durant de longues années à Neuville-sur-Saône.
"Ça fait beaucoup"
Il faut dire que le site de Neuville est concerné, depuis 2010, par un plan de sauvegarde de l’emploi devant s’achever le 31 décembre. "Surtout, on espère que cette personne va s’en sortir, réagit un délégué syndical dans les colonnes du journal Le Progrès. Deux suicides et une tentative, ça fait beaucoup dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi. On est loin du dispositif censé être sans impact qu’on nous avait présenté".
Les représentants de la direction se disent quant à eux "particulièrement affectés par le geste de cette personne. Nous faisons tout pour accompagner ses proches et ses collègues." En début d’année, la tenue d’un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire sera demandée, afin qu’une enquête soit menée.
PIERRE-ALEXANDRE BEVAND

Encore un suicide sur le site de Sanofi à Neuville-sur-Saône


LES SUICIDES DE CHEZ SANOFI .......ALERTES !

Source  Lyon  mag.com le  

Un pompier, employé par la société, s'est donné la mort mardi soir 10 décembre 2013 


L'homme de 40 ans n'a été pu être ranimé par les secours. En janvier dernier déjà, un autre employé s'était suicidé en ingurgitant du cyanure. Les raisons de son geste restent inconnues, une enquête est en cours. Pour rappel, le site de Sanofi chimie à Neuville-sur-Saône est concerné par un plan de sauvegarde de l'emploi.

Photo d'illustration - LyonMag

mardi 9 juillet 2013

Moralisation de la vie politique : un projet de loi sera adopté avant l’été pour stopper les "ripoux" de la politique


« Les politiques sont comme les chevaux, ils ne peuvent marcher droit sans œillères. » de Anatole France


Il sortira peut-être du bon de l’affaire Cahuzac, en tout cas je l’espère et je pense d’ailleurs que pour une majorité de Français, aussi.



Entre parenthèses, une confirmation sur un personnage lié à l’affaire de la fraude fiscale de l’ancien ministre au Budget, Jérôme Cahuzac, se profile à l’horizon.

L’ex-membre de l’extrême droite, le GUD, proche de la présidente du Front national, Marine le Pen, et ancien avocat, Philippe Péninque, dont les montages fiscaux faisaient partie de son domaine d’action et tout particulièrement une de ses spécialités consistait à établir des "relations financières avec l’étranger". En clair ce qu’il faut comprendre, il a été un avocat spécialisé dans "l’évasion ou la fraude fiscale des clos blancs".
Selon le Monde, c’est Philippe Péninque "qui, en 1992, a ouvert à la banque UBS un compte dont l’ayant droit économique était M. Jérôme Cahuzac, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Ce n’est qu’en 1993 que ce compte a été récupéré en nom propre par l’ancien ministre, via la société financière Reyl and Cie, basée à Genève, qui ne possédait alors pas de licence bancaire. (…)".
Un projet de loi bientôt posé sur la table de l’Assemblée nationale
C’est le 24 avril, au conseil des ministres, que sera présenté un projet de loi sur la moralisation de la vie politique, promis par le Président Hollande, à partir duquel, des mesures devront être débattues avant l’été à l’Assemblée nationale.
[... Le gouvernement souhaite "assurer la transparence complète sur les patrimoines des responsables politiques et des collaborateurs des ministres du président de la République et du Premier ministre", écrit Matignon. Le projet de loi devra aussi "sanctionner plus sévèrement les manquements à la loi en matière financière et aux règles de déontologie et de probité, et renforcer la lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux". Toutes ces mesures feront l'objet d'une communication le 10 avril. ...]
Plus précisément, des mesures, dites sévères, pour garantir non seulement la transparence, mais aussi le respect de la loi et la probité.
Ces mesures qui seront mises sur la table traiteront des questions telles que "La fin du cumul des mandats, la transparence totale sur les patrimoines, la traque des conflits d’intérêts, la lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux".
"Dans l’immédiat les déclarations de patrimoine de tous les membres du gouvernement seront publiées d’ici le 15 avril", a déclaré dans un deuxième temps le Premier ministre,Jean-Marc Ayrault.
Cette première proposition a été, depuis, anticipée par de nombreux ministres ou élus.
C’est le cas pour "plusieurs dirigeants et cadres d’Europe Écologie-Les Verts, (EELV), dont les ministres Cécile Duflot et Pascal Canfin, devaient publier lundi (prochain) leur patrimoine".
Ou bien comme "la ministre PS déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a quant à elle publié sa déclaration de patrimoine sur son blog".
Egalement, faut-il le souligner, à droite, "l’ancien ministre UMP Laurent Wauquiez a publié dans Le Journal du dimanche l’état de son patrimoine au 31 mars".
François Fillon, ancien Premier ministre, invité hier soir au JT de France 2, a tenu, à mon gout, un double langage sur la moralisation de la vie politique. Bien qu’il se soit résolu à publier prochainement l’intégralité de son patrimoine, tout en admettant ne pas apprécier ce "voyeurisme".
En outre, il a affirmé que la France "n’a pas besoin d’un projet de loi sur la moralisation de la vie politique".
[... "Je récuse l'expression de moralisation de la vie politique, je récuse l'idée que les hommes politiques soient tous corrompus, comme on essaie en ce moment de le faire croire. Et je dis à François Hollande que l'attitude qu'il a choisie n'est pas une attitude de chef. Ce n'est pas une attitude de président de la République", a-t-il poursuivi. ...]
Comment peut-il récuser l’idée même d’un projet de loi qui consistera à rendre plus transparent la vie politique de nos élus ?
Alors comment pourra-t-on purifier la République de ses "ripoux" ? Si on n’instaure pas de règle ? Laquelle devra passer obligatoirement par une loi ou plusieurs mêmes s’il le faut, et tous devront, Sénat comme l’Assemblée nationale, s’y référer à la lettre et la respecter sous peine de sanction.
Que répond François Fillon à ces 77% de Français qui estiment que les élus et les dirigeants politiques sont "plutôt corrompus", alors qu’ils étaient à 69% en octobre 2011 et à 64% en décembre 2010 à le penser, selon un sondage OpinionWay Le Figaro-LCI.
Regardez en Suède, un des pays les plus stricts ayant adopté depuis belle lurette la "tolérance zéro", avec cette ministre socialiste, Mona Sahlin, qui a été obligée, en 1995, de démissionner de son poste, après avoir utilisé la carte bancaire de fonction pour effectuer des achats personnels, lesquels ont été estimés à 5 000 euros, alors que cette carte bancaire lui avait été alloué pour payer ses frais inhérents à sa fonction. Bien qu’elle ait remboursé après coup, elle n’a pas échappé à la sanction du peuple.
Comme pour les délinquants de la route, la République ne se gêne pas d’installer des radars flashant les excès de vitesse ou le franchissement des feux rouges… hé bien, les Français demandent la même chose à la République et à ses élus, à savoir, d’installer des "radars anti-ripoux", grâce auxquels ils permettront un bon nettoyage de printemps.
Quant à Jean-François Copé, il attend la loi pour publier la déclaration de son patrimoine… bizarre cette posture ? L’auteur de ces mots : "Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5.000 euros par mois, on n’aura que des minables"" aurait-il des choses à cacher ? Ou va-t-il, alors que la loi n’ait pas encore adopté, se précipiter à rendre sa déclaration plus clean ou plus conforme à la nouvelle législation ?
Que devient le référendum ?
BHPolbXCYAANVX7Bien que je regrette que le Président Hollande n’ait pas retenu la proposition du référendum – sur les sujets tels que "le cumul des mandats ; le contrôle du patrimoine des élus, ou encore l’incompatibilité entre les tâches de lobbying et la fonction d’élu…" -, proposé notamment par le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, aurait été un grand geste, une main tendue vers les Français.
Qui en les consultants, il aurait donné aux Français l’occasion de pouvoir s’exprimer, lesquels en auraient profité pour donner le la à ces hommes et femmes politiques. Sachant que certains d’entre-eux ont pris les institutions publiques comme d’un bon moyen de "s’engraisser" sur le dos du peuple, d’une telle sorte qu’ils en menacent même notre démocratie.
Tout autant, le Président aurait permis de restaurer la confiance des Français, sachant que ces derniers, et j’en fais partie moi-même de plus en plus, ont une vision et une perception très critique des élus, si bien que la qualification de "tous pourris" a pris de plus en plus de l’ampleur.
Alors que certains d’entre eux ont mis à mal cette confiance depuis bien avant l’affaire Cahuzac, laquelle a été la grosse goutte qui a fait déborder le vase déjà bien plein et fût un bon et salutaire électrochoc, foudroyant la classe politique, toutes couleurs confondues.
En revanche, dire, que la fraude et la cupidité touchent qu’un seul parti politique ou qu’une seule et unique couleur, ait tout simplement démagogique. Bien au contraire elles gangrènent, tel un cancer, la classe politique dans son ensemble et toutes couleurs confondues.
Alors, devant toutes ces raisons et j’en ai pu en oublier d’autres certainement, je comprends aussi pourquoi M. Hollande n’a pas retenu le principe de consultation démocratique qu’est le référendum.
Vu qu’à notre époque l’air y est délétère ce qui le rend très toxique.
On peut en déduire que cela aurait donné l’occasion à l’opposition d’utiliser cet outil démocratique à des fins politiciennes et bien entendu en prenant le peuple en otage, qui lui souhaite des choses concrètes et visibles. C’est dire qu’avec cet outil démocratique l’opposition aurait tenté de le transformer en une comédie de série B, du tous contre Hollande.
On l’a entendu hier soir sur le plateau de Mots Croisés de France 2, le député Umpiste, Laurent Wauquiez se montrant favorable pour le référendum, or sa volonté première n’est pas de calmer la colère du peuple face à ses élites, mais uniquement de monter le peuple contre le président Hollande.
La posture de l’UMP est quand même d’une hypocrisie sans nom.
Alors qu’ils étaient majoritaires au gouvernement précédent de Fillon sous M. Sarkozy, n’est-ce pas eux qui ont enterré le rapport rédigé notamment par Jean-Marc Sauvé ?
Certes ledit rapport n’était pas des plus parfaits, mais cela aurait été tout de même un bon début. Bien que ce rapport ait ouvert la possibilité d’un projet de loi, celui-ci n’a jamais été inscrit à l’ordre du jour du Parlement. Et pourquoi ?
C’est à croire que l’opposition ne veut pas assainir la classe politique.
C’est l’occasion unique et rarissime d’entrer dans l’Histoire pour le président Hollande
Dans le but ultime que quelque chose de bon sorte de l’affaire Cahuzac, le président Hollande sera-t-il à la hauteur de l’enjeu démocratique ? Aura-t-il le courage politique d’aller de l’avant ?
De toute façon on aura tout intérêt à ce que les choses changent en profondeur.
L’affaire Cahuzac se terminera-t-elle par l’adoption de mesure phare ? Comme le cumul des mandats, par exemple. Or, de nombreux élus députés ou sénateurs, toutes couleurs confondues, ne veulent pas en entendre parler. En clair, ils ne veulent pas perdre leurs privilèges.
C’est ce que pense et espère Virginie :
[... Il est bien évident que si l'actualité offre une occasion rarissime, historique, de prendre des mesures qui changeraient fondamentalement la politique et la société, il n'est pas dit qu'elles seront prises... J'attends de voir si Hollande sera au rendez vous que lui donne l'Histoire. C'est une occasion unique pour un Président, de pouvoir montrer qu'il est digne de rentrer dans la grande histoire de la France, de l'Europe, du monde. Mais bon sera-t-il à la hauteur ?.....wait en see. ...]
Ou comme celle de la tribune publiée chez Marianne : "« L’évasion fiscale ? La voilà, notre Bastille » !", qui est signée par trois personnalités publiques : le député socialiste et président du conseil général de l’Essonne, Jérôme Guedj ; l’animateur socialiste du courant, "Maintenant la gauche", Emmanuel Maurel et l’essayiste et journaliste Renaud Chenu.
[... L’histoire nous sert sur un plateau d’argent un scénario rêvé. Nous pouvons prouver à tous ceux qui attendent de nous le redressement du pays, qui espèrent que nous fassions de la France le lieu où se nouera la contre-offensive à la plus formidable entreprise de déstabilisation de l’Etat providence qui se sert de la crise comme prétexte, nous pouvons leur prouver, enfin, que le 6 mai ne fut pas un malentendu, que le retour de la gauche au pouvoir dans ce pays peut correspondre à un véritable basculement.
Le moment est dramatique ? C’est donc maintenant qu’il faut l’écrire, ce roman du rêve français, de la République retrouvée, du rétablissement des valeurs auxquelles nous croyons. C’est dans la tempête qu’on mesure la valeur des capitaines ? Alors allons-y, tous sur le pont !
L’évasion fiscale est un acte félon pour le citoyen, c’est un crime de lèse vivre ensemble, une outrance à la première des dignités collectives : la volonté partagée de nous construire un destin commun, de nous élever au dessus des barbaries quotidiennes produites par l’égoïsme. Un récent livre très documenté d’Antoine Peillon affirme qu’il manque 600 milliards à la France ? La voilà, notre Bastille ! Et tout cœur français sait ce qu’il a à faire face à la Bastille. Chaque époque a la malice de nous désigner ses Bastilles. Etre au rendez-vous de l'Histoire consiste à les prendre...
Une bonne nouvelle dans ce bordel. Le projet « Offshore leaks ». Il vient comme une main tendue à ceux qui cherchent à sortir par le haut de cette séquence politique détestable. Il désigne les cibles. Honorable et salutaire travail. C’est là le rôle des journalistes d’investigation qui ont fondé ce collectif à la manière des groupes de scientifiques qui mettent en commun et en réseau leurs moyens et leurs connaissances pour trouver des solutions aux problèmes de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. (...) ...]
Espérons que le Président Hollande s’en inspire…














mardi 4 septembre 2012

Affaire Tapie : après Christine Lagarde devant la CJR, Nicolas Sarkozy pourrait-il être destitué avant les présidentielles 2012 ?


Rebondissement explosif de l'affaire Tapie  : de nouvelles preuves viennent d'être établies attestant d'un véritable scandale d'Etat, qui pourrait coûter sa place à Christine Lagarde et peut-être ... à Nicolas Sarkozy !

Non seulement l'Etat n'aurait jamais dû admettre (encore moins favoriser) ni n'en avait le droit, une suspension de la justice en donnant un accord pour un arbitage privé aux dépens des deniers publics, point sur lequel Christine Lagarde s'est défendue avec plusieurs mensonges, ce que François Bayrou a été le premier à dénoncer et il avait d'ailleurs déposé un recours au tribunal, mais il y a eu en plus falsification du compromis présenté au Conseil d'administration du CDR. Ce dernier indiquait initialement “En leur qualité de liquidateurs des époux Tapie, les parties B limitent le montant de l'ensemble de leurs demandes d'indemnisation à 50 millions d'euros”. Il a été remplacée par la rédaction suivante  : “En leur qualité de liquidateurs des époux Tapie, les parties B limitent le montant de l'ensemble de leurs demandes d'indemnisation d'un préjudice moral à 50 millions d'euros”. Ce point était pourtant de première importance pour les finances publiques dès lors que l'indemnisation d'un préjudice moral était laissée à la libre appréciation du juge, que la procédure d'arbitrage est confidentielle et échappe ainsi aux comparaisons et que les sommes n'avaient pas à supporter l'impôt.

Pour avoir un bon résumé et accès au rapport parlementaire d'information publié jeudi 31 mars en fin de journée dévoilant les faits reprochés, lire l'article de Laurent Mauduit (Mediapart)  :

Voici également une série d'articles entre le 30 mars et aujourd'hui (mais ce n'est pas un 1er avril !) :

http://www.marianne2.fr/Exclusif-affaire-Tapie-Des-fonctionnaires-soupconnes-de-falsification_a204490.html
http://www.leprogres.fr/actualite/2011/04/02/encore-des-polemiques-sur-les-millions-verses-a-tapie

Réponse de Bernard Tapie (reprise de la dépêche AFP) :http://www.20minutes.fr/article/699391/politique-affaire-credit-lyonnais-bernard-tapie-conteste-rapport-partial

Cette affaire Tapie est bien un abus de bien social organisé par l'Etat aux dépens du contribuable. Non seulement l'Etat n'avait pas le droit d'accepter un l'arbitrage privé, même si le CDR est une structure privée, car sous tutelle de l'Etat, mais en plus il y a eu falsification du compromis présenté au conseil d'administration du CDR !

Les députés du PS viennent de demander la saisie de la Cour de justice de la République, qui pourrait traduire la ministre Christine Lagarde :
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/le-ps-demande-la-saisie-de-la-cjr-sur-le-dossier-tapie-02-04-2011-1314374_240.php
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/04/02/le-ps-saisit-la-cour-de-justice-de-la-republique-dans-l-affaire-tapie_1502056_823448.html

Mais au dessus de Christine Lagarde, qui a donné des instructions aux fonctionnaires dirigeants le CDR et l'EPFR, il y a le président de la république, Nicolas Sarkozy, qui a reçu au moins 10 fois Bernard Tapie discrètement à l'Elysée (par la porte de derrière, selon plusieurs témoignages de journalistes), avant que les décisions soient prises.

Une question se pose donc : s'il est établi que Nicolas Sarkozy a commis une faute en donnant l'instruction de favoriser des intérêts privés aux dépens de l'Etat, des contribuables, donc un abus d'autorité et de bien social, peut-il être traduit en Haute Cour et être destitué ? Ce qui changerait encore la donne pour les prochaines présidentielles en 2012 ... D'ailleurs, même s'il n'était pas destitué, sa réputation serait trop compromise pour légitimer sa candidature.

Rappel de la loi sur la responsabilité pénale du chef de l'Etat et la destitution du Président de la république :

selon l'article 68 de la Constitution : "Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour."
Il restait à prononcer la loi organique définissant les conditions de mise en oeuvre. C'est chose faite depuis fin décembre 2010. Comme le précise cet article de droit public :
"Le gouvernement a adopté [le 22 décembre 2010] un projet de loi organique découlant de la révision constitutionnelle de février 2007 voulue à l’époque par Jacques Chirac. Le texte porte sur la responsabilité pénale et juridictionnelle du chef de l’Etat. Il précise notamment les conditions de mise en oeuvre d’une éventuelle procédure de destitution du président de la République par le Parlement. L’irresponsabilité pénale de l’hôte de l’Elysée reste entière pour tout acte accompli en sa qualité de chef de l’Etat (article 67 de la Constitution). L’inviolabilité de son statut est même étendue à tout acte commis, dans le cadre de ses fonctions ou pas, jusqu’à la fin de son mandat. Il s’agit donc d’une modification qui va dans un sens plus protecteur pour le président de la République.
« En échange de cette immunité élargie, il a été décidé de poser le principe d’une responsabilité constitutionnelle du chef de l’Etat », explique Dominique Rousseau, professeur de droit public à l’université Panthéon-Sorbonne. Le chef de l’Etat peut ainsi être destitué « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat », précise l’article 68 de la Constitution modifié. Il ne s’agit ni de responsabilité politique, ni de responsabilité pénale, mais du fait que « quel que soit l’acte commis par le chef de l’Etat, cet acte ne doit pas nuire à sa fonction. C’est une disposition qui vise à protéger la fonction présidentielle », souligne Anne Levade, professeur de droit public à l’université Paris-Est Créteil. Avant 2007, cette responsabilité était circonscrite au cas de « haute trahison » (intelligence avec l’ennemi par exemple), dont l’occurrence semble aujourd’hui bien désuète. La nouvelle rédaction du texte, beaucoup plus large, peut englober bien des cas. Celui d’un président qui refuserait de promulguer une loi, par exemple, ou qui ne respecterait pas l’indépendance de la Justice, dont il est, de par la Constitution, le garant. Le caractère très ouvert de l’article 68 modifié est compensé par un encadrement strict de la procédure de destitution. Elle ne peut être enclenchée que par le Parlement, constitué en Haute Cour, et sur proposition conjointe des deux assemblées qui doivent statuer à la majorité des deux tiers. Ce n’est qu’une fois la destitution votée, et dans un délai d’un mois, qu’une action en justice peut être intentée. Ce projet vient mettre un terme au vide juridique qui existait depuis février 2007 sur le sujet."
source AGORAVOX  par Marianne  2 avril 2011 
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mercredi 2 novembre 2011

LA MAFIA SEVIT AU COEUR DE L'EUROPE

Détournement de fonds européens

Halte à la corruption !” dénonce la gabegie euro- péenne. Arte, mardi,1er Novembre 2011 à 20h40 , a déployé une émission à vous couper le souffle . Et pointe le blues des ma- gistrats pourchassant mafia et criminels en col blanc.
La mafia italienne, la N’Dranghetta, réussirait-elle à détourner les fonds d’aide européens ? Oui, parfaitement. C’est ce que démontrent Pierre-Emmanuel Luneau-Dorignac et Olivier Toscer à travers cette enquête minutieuse sur Les millions perdus de l’Europe .

Le documentaire s’attarde d’abord sur la filière d’un beurre frelaté en Normandie où le responsable d’une laiterie a été mis en examen pour escroquerie. La laiterie française Fléchard avait reçu de Bruxelles 23 millions d’euros d’aides pour un faux beurre fabriqué à partir de graisse animale, de restes de boucherie, de gras de viande.
Des marques connues ont été citées comme : ENTREMONT , SODIAL . ( 38 MILLIARDS D'EUROS à L'EXPORTATION). La voilà notre belle EUROPE , et nos chers politiques Français , que disent-ils , que font-ils de toutes ses révélations ?????? RIEN ILS CAUTIONNENT TOUT SIMPLEMENT .....L'HORREUR LA REVOLTE N'EST PAS LOIN !!!!

Le beurre s’était exporté en France, en Belgique et en Italie sans que l’Europe, qui a subventionné ce faux beurre, n’en ait vérifié la contenance. Car, si les contrôles sont bien pratiqués, ils ne sont pas exploités pour des raisons financières et techniques.

En remontant la filière du beurre frelaté, les deux réalisateurs arrivent en Calabre, sur un chantier d’autoroute financé par l’argent de l’Europe et dirigé, en sous-main, par la mafia italienne. Depuis quinze ans, son achèvement est toujours repoussé Les deux enquêteurs se rendent ensuite à Bruxelles avec les images prises par un entrepreneur racketté par la N’Dranghetta.

Plutôt déconcertant l’accueil réservé à ces images et les réponses apportées aux deux enquêteurs. On y apprend qu’une trentaine d’enquêteurs ne peuvent pas traiter tous les cas suspects et récupérer un euro détourné sur quatre. Que des irrégularités entachent entre deux et cinq pour cent des versements traités par l’Europe. Que la véritable solution serait un procureur chargé de poursuivre les criminels devant les tribunaux des états membres. Mais il y aurait des résistances chez certains d’entre eux.

À qui profiterait ce grand flou ? Pierre-Emmanuel Luneau-Dorignac et Olivier Toscer concluent leur enquête sur la reconversion d’anciens commissaires européens dans le privé. Sans contrôle du système, l’Europe pourrait pâtir de conflits d’intérêts.

Mais ce n’est pas tout, car la soirée se poursuit avec un autre documentaire. À 21h35, le documentariste Hege Dehli filme dans des voitures noires aux vitres tintées les membres du Network, un réseau international d’entraide de magistrats fondé à l’initiative d’Eva Joly, en 2005. La magistrate qui a notamment instruit l’affaire Elf a été sollicitée par le gouvernement de Reikjavik, il y a deux ans, pour enquêter sur les fraudes des financiers qui ont ruiné l’Islande.

Le club des incorruptibles H, regroupant une vingtaine de missionnaires de la probité à travers le monde, pourchasse donc les crimes financiers des "cols blancs", hommes d’État, banquiers, industriels, hauts fonctionnaires. Nuhu Ribadu au Nigeria, Fabio de Pasquale en Italie, Helen Garlic en Grande-Bretagne et Juan Carlos Cubillo au Costa Rica, tous spécialisés dans la lutte anticorruption, se confient dans une longue litanie qui exprime leur solitude et leur désarroi sur le degré de corruption dans le monde.

Virginie Roussel, à Paris

dimanche 30 octobre 2011

la maire de Puteaux fait acheter tous les exemplaires " du canard enchaîné "de l'hebdomadaire LEMONDE.FR avec AFP | 21.10.11 | 08h57


Mise en cause par le "Canard enchaîné", la maire de Puteaux fait acheter tous les exemplaires de l'hebdomadaire
LEMONDE.FR avec AFP | 21.10.11 | 08h57 •

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, député-maire de Puteaux (UMP), mise en cause dans une affaire de pots-de-vin relayée par Le Canard enchaîné, a demandé à son équipe d'acheter tous les exemplaires de l'hebdomadaire en vente dans la ville, ont affirmé jeudi un élu d'opposition et un journaliste du Canard. "Non seulement [la] maire de Puteaux a fait acheter la quasi-intégralité des 600 exemplaires du Canard enchaîné mis en vente mais [elle] fait régner un climat de peur sur les kiosquiers, certains d'entre eux refusant d'être réapprovisionnés en raison d'éventuelles représailles", affirme le journaliste du Canard Hervé Liffran, confirmant une information révélée par le blog du conseiller municipal d'opposition (Modem) Christophe Grébert.
"Les kiosquiers ont reconnu des personnes de la mairie. L'un d'entre eux m'a assuré qu'en cas de nouvelle livraison, il mettrait les nouveaux exemplaires sous son comptoir et les renverrait la semaine prochaine pour invendus", a ajouté M. Liffran. Selon le journaliste, c'est une "première" dans l'histoire de l'hebdomadaire satirique. "Nous avons déjà vu des villes acheter un maximum d'exemplaires mais jamais elles n'ont cherché à empêcher le réapprovisionnement", a ajouté Hervé Liffran.

Dans son édition du 19 octobre, le Canard enchaîné révélait que Mme Ceccaldi-Raynaud avait été entendue en août comme témoin assisté par un juge d'instruction de Nanterre dans une enquête sur des soupçons de commissions occultes dans le cadre de l'attribution d'un marché par le syndicat intercommunal de chauffage urbain de la Défense (Sicudef) à Enerpart. Dans cette affaire, le père de l'élue, l'ex-sénateur-maire UMP de Puteaux Charles Ceccaldi-Raynaud, avec lequel elle est en conflit ouvert depuis plusieurs années, a été mis en examen en 2007 pour "favoritisme, recel d'abus de biens sociaux et corruption passive". Selon Le Canard enchaîné, dans le cadre de cette enquête, Charles Ceccaldi-Raynaud a accusé sa fille d'avoir touché des commissions occultes. Mme Ceccaldi-Raynaud a annoncé mercredi qu'elle allait déposer une plainte en dénonciation calomnieuse, tout en se disant "étrangère" à cette affaire.

jeudi 7 avril 2011

“Les élus locaux font leur pub avec l’argent du contribuable”


“Les élus locaux font leur pub avec l’argent du contribuable”

“Les élus locaux font leur pub avec l’argent du contribuable”
Abus Les élus locaux utilisent l’argent public pour financer leur publicité personnelle, dénonce un député qui vient de proposer une loi pour interdire ces pratiques.


Le député Jean-Pierre Giran est en guerre contre la publicité politique France Soir
Jean-Pierre Giran, député UMP du Var, est en colère : « Beaucoup d’élus locaux, des maires, des présidents de communauté d’agglomération, de département ou de région s’offrent, avec l’argent des contribuables, des pages entières de publicité à leur gloire dans la presse régionale. C’est inadmissible ! »
On a tous vu, dans les journaux de province, des publicités payantes vantant les réalisations de telle mairie, de tel conseil régional ou général, publicités accompagnées de la photo de l’élu local. « C’est doublement scandaleux, s’insurge Jean-Pierre Giran. Côté financier, une page de publicité dans un quotidien régional, c’est un budget moyen de 12.000 €. Sur une année, on arrive à des sommes énormes. Côté éthique, c’est de la propagande politique camouflée. Qu’ils soient de droite ou de gauche, beaucoup d’élus locaux l’utilisent sans états d’âme. Certains maires ou des présidents de région s’offrent même des publicités pour présenter leurs vœux à leurs administrés… Publicités payées avec les impôts ! »
Le député du Var fait remarquer qu’à l’échelon national, à la radio et à la télévision, le temps de parole des hommes politique « est mesuré à la seconde et au mot près par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel, NDLR), tandis qu’à l’échelon régional, en presse écrite, chacun fait ce qu’il veut ».
Assainir la situation


Autre dérive du système, selon le député : « Les publicités des mairies, des départements et des régions représentent des recettes financières considérables pour la presse de province. Cela peut inciter certains journaux à la complaisance vis-à-vis des élus qui les financent. Ce n’est pas sain, d’autant que ces quotidiens sont généralement en situation de monopole dans leur région. »
Pour assainir la situation, Jean-Pierre Giran a donc déposé, hier à l’Assemblée, sa proposition de loi visant à « réglementer la publicité commerciale des communes et des collectivités territoriales dans la presse quotidienne régionale pendant toute la durée du mandat ». Certes une mairie, un département ou une région peuvent s’offrir des pages de publicité, « mais sans la photo ni le nom des élus, car l’argent public ne doit pas servir à leur promotion personnelle ».
D’une façon plus générale, Jean-Pierre Giran estime que l’on dépense trop d’argent public dans la communication. Selon nos informations, il n’est pas rare que des conseils généraux investissent jusqu’à 3 millions d’euros par an dans la publicité, entre annonces légales, marchés publics, bulletins d’information… et autopromotion des élus.
Le projet de loi de Jean-Pierre Giran a-t-il des chances d’aboutir ? Le député n’en est pas certain. « Il y aura des réticences, dit-il. Mais je veux dénoncer un dysfonctionnement français, une utilisation abusive de l’argent public, et une dérive démocratique. »


Réaction
Pierre Jeantet, vice-président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), confirme à France-Soir que les collectivités locales sont de gros annonceurs pour les journaux, mais il affirme également : « Nous avons une charte éditoriale très claire, qui évite toute confusion entre publicité et articles rédactionnels. » Pour lui, « c’est aux directions et aux rédactions des journaux de résister aux pressions ». Il révèle un épisode survenu voilà quelques années à Midi libre : le président du conseil régional, Georges Frêche, furieux contre la ligne rédactionnelle du journal, avait alors annulé un budget publicitaire de 1,5 million d’euros. « C’était un coup dur. Mais cela ne nous a pas fait changer de ligne. Résister aux pressions, c’est notre devoir », dit-il.

Le chiffre 3 millions d’euros comme le budget communication de certains conseils régionaux

Par Patrick Meney
C'est sur France Soir du 02/02/2011